Pierrïck Guillou, transplanté du foie
Fin 2003, je suis parti passer les fêtes de fin d’année dans ma Bretagne natale; mais des démangeaisons intenses aux mains me firent revenir en urgence. Le docteur Kouhlen, qui m’avait déjà informé d’un problème de fer dans mes prises de sang, m’envoya faire une biopsie du foie.
Il se révéla alors 4 tumeurs cancéreuses dans les deux lobes de l’organe. Pris en main rapidement et avec beaucoup de compétence par le docteur Goergen et Duhem du CHL, il se révèle que seule la transplantation peut me sauver la vie.
Alors parcours du combattant, perte de poids, chimiothérapie intensive, maints examens a paris, hôpital Paul Brousse a Villejuif où je suis pris en main par une équipe dirigée par le professeur Bismuth, premier en Europe a faire une greffe du foie, en 1960.
Inscrit en mars 2003 sur la liste d’attente d’organes, l’heureux coup de fil arriva le 23 mai 2004, la transplantation eut lieu, opération de 17 heures très délicate pour l’équipe de chirurgiens. Tout se passa pour le mieux et je suis rentré à Luxembourg fin juin, quelques séances de chimiothérapie tout de même nécessaires pour tout consolider.
Depuis je me porte bien, peu de conséquences graves sur moi, physiquement et moralement. Mais je pense souvent a celui qui m’a permis de continuer ma route, de vivre tout simplement, et je prie tous les matins pour ce bonheur retrouvé.
Mon amie Nicole, qui a perdu son fils l’année de ma transplantation, sensibilisée par mon cas, offrit 5 organes de son fils Frédéric pour sauver 5 vies, et elle a ainsi fait le deuil de son enfant plus facilement, et pense souvent aux personnes qu’il a sauvées, toutes en vie actuellement, car elle a des nouvelles très souvent de ces transplantés.
Merci les donneurs d’organes !
Merci la science et ceux qui la font avancer !